
Une écriture de cicatrices
Une écriture de cicatrices
Il avait du dégoût pour ce misérable qui lui apparaissait comme un être essorillé, mal formé, gibbeux, de naissance clandestine, et venu au monde comme un bossu, tout denté et les pieds devant, hypothèse que la marque des fers du chirurgien sur son crâne rendait en effet plausible
Et dessus la dite table étaient épées et coutelas à faire peur, lesquels sont façonnés en un antre profond par démons durement besognant emmi blanches flammes… Et chère tant riche et à plenté était dessus la table que se ne pouvait imaginer plus riche ne plus abondante . Et y avait cuveau d’argent lequel ne se pouvait ouvrir fors que par sortilège et dedans quoi étaient gisant étranges poissons sans la tête cependant que gens de peu de foi disent la chose être impossible tant qu’ils ne l’ont vue et nonobstant ainsi sont. Et gisent ces poissons en eau huileuse tirée du pays du Portugal à cause de la nature grasse qui est en elle comme jus aux pressoirs d’olive.
Donne-nous, dieu du jour, dieu vautour, Horhorn fécondation et fruit du ventre .
Soeurs blanches qui passent nuits blanches en vigiles. Elles doucissent douleurs et délivrent fièvres ; en XII lunes ont pris soin de trois fois cent . Très nobles servantes du lit sont elles ambedui, car pour Horne en ces lieux font bonne garde
Un lit par les sages-femmes entouré avec saine nourriture reposant langes les plus propres comme si la délivrance était déjà faite par sage précaution disposés, sans compter tous médicaments nécessaires en suffisance et les instruments chirurgicaux appropriés à son cas sans oublier la vue de tous spectacles infiniment distrayants sous des latitudes variées par notre globe offert ainsi qu’images divines et humaines la contemplation desquelles par les femmes hospitalisées la dilatation favorise et facilite l’expulsion au grand soleil de la maison des mères belle et bien bâtie quand, visiblement sur le point d’être reproductrice, il lui convient ici s’aliter au bout de son terme.
L’histoire des nuits blanches dans la maison de Horne se lit dans cette pâleur de papier mâché.