LA SURVIE DE LA LANGUE 4

A LA MANIERE DE JOHN EVELYN SAMUEL PEPYS

Après grande sécheresse, grâces à Dieu, la pluie, un batelier venu par eau d’une distance de environ cinquante milles avec chargement de tourbe allait disant que la graine ne levait point, la terre ayant soif, présentant mauvaise couleur et odeur, marais comme landes. Air étouffant et les jeunes pousses toutes sèches en désir de pluie un si longtemps que personne n’avait mémoire de tel manque . Les bourgeons tournés du rose au brun et brouis, et rien sur les collines qu’ajoncs et brindilles prêts à flamber au premier feu…Mais peu à peu comme il a été dit , ce soir-là après le coucher du soleil, le vent demeurant à l’ouest, de gros nuages enflés parurent comme la nuit se faisait obscure et que ceux qui prédisent le temps les scrutaient et d’abord des épars et en suite, passé dix heures d’horloge, un maître coup de tonnerre qui dura longuement et en un instant tous de décamper jusques au logis sous l’averse fumante…à travers Merrion Green jusques à Holles street courait un torrent d’eau sur la place paravant sèche comme l’os …l’averse tombait dru… en bref il tomba prodigieuse quantité d’eau et tout en fut rafraîchi et la récolte s’en trouvera bien d’autant.

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